Démasqués

A partir de l’été 2020 le port du masque est devenu systématique dans les espaces publics intérieurs et extérieurs. Cet accessoire imposé et nécessaire pour lutter contre la crise du coronavirus a modifié notre rapport à l’autre.

Selon le sociologue David Le Breton « On ne reconnaît plus les autres, on devient une société de masques, de fantômes, une société de spectres, presque. Le visage, c’est le lieu de la reconnaissance mutuelle, c’est le lieu aussi de notre extrême singularité, ce qui nous distingue les uns des autres. Ce sont nos traits, nos spécificités. Et là, avec le masque, on se retrouve tous uniformisés. Cela abîme pas mal les relations sociales et le plaisir qu’on a à échanger avec les autres. Ce n’est pas facile, par exemple, de soutenir une conversation avec quelqu’un qui est masqué quand vous l’êtes vous même. On a du mal à voir sur les traits de l’autre la résonance de nos paroles. Et ça, c’est très important. Le visage est une sorte de régulateur des échanges qu’on a avec les autres.»

Cette série de portraits documente cette période où le port du masque était nécessaire pour lutter contre le virus mais créait un frein à la rencontre et à la communication dans les espaces publics. Ces diptyques en noirs et blancs dévoilent ces visages cachés, révélant ainsi leurs formes, traits, détails faisant partie intégrante de la personnalité de ces inconnus.

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